Jusqu’au 1er trimestre 2024, et pour la deuxième année consécutive, l’évolution annuelle de l’indice des loyers commerciaux est limitée à 3,5 % au profit des locataires petites et moyennes entreprises.
On sait que la loi « pouvoir d’achat » du 16 août 2022 (Loi 2022-1158) a provisoirement plafonné la variation annuelle de l’indice des loyers commerciaux (ILC) à 3,5 %, en ce qui concerne la révision du loyer applicable aux petites et moyennes entreprises au sens du règlement UE 651/2014 du 17 juin 2014 (entreprises employant moins de 250 personnes et dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas 50 millions d’euros ou dont le total du bilan annuel n’excède pas 43 millions d’euros) (BRDA 17/22 inf. 21 n° 5 s.). La mesure, qui concernait les trimestres compris entre le 2e trimestre 2022 et le 1er trimestre 2023, vient d’être prolongée d’un an (Loi 2023-568 du 7-7-2023 art. 1).
Jusqu’au 1er trimestre 2024, la variation annuelle de l’ILC ne pourra ainsi pas excéder 3,5 %.
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A noter :
La mesure est destinée à limiter les effets de l’inflation, qui reste élevée, sur le montant des loyers commerciaux ; en effet, l’ILC étant calculé en prenant en compte l’évolution des prix à la consommation et l’indice du coût de la construction (ICC), une hausse des loyers commerciaux sous l’effet de l’inflation était redoutée par les entreprises locataires.
La formule de calcul de cet indice avait été modifiée par le décret 2022-357 du 14 mars 2022, qui avait retiré des paramètres pris en compte pour sa détermination la composante « chiffre d’affaires du commerce de détail », également considéré comme générant de la volatilité et favorisant les hausses de loyers (BRDA 7/22 inf. 17).